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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-04-07 | [Aestu textŭ lipseashti s-hibâ dghivâsitŭ tu francais] | Ânyrâpsitŭ tu bibliotecâ di Guy Rancourt « Je suis descendu au fond de la mer Et la tempête m’a submergé » Psaume LXVIII I Je rêve étendue au bord du rivage, La mouette crie au rocher sauvage Et le cormoran Qui fuit le cou tendu vers sa lointaine proie Rase d’une aile aiguë et dure l’Océan- L’eau baise et berce et brise et broie Un cÅ“ur éternel autour des îlots Un cÅ“ur éternel ivre de sanglots, Éperdu d’amour, fou d’inquiétude, Un cÅ“ur secret au sein des sombres solitudes Un doux cÅ“ur d’enfant Étonné de la vie inutile et sans rive Un cÅ“ur à la dérive Étouffant… Ô mer tes dents blanches Que découvre un rire étrange et moqueur Ont dévoré mon pauvre cÅ“ur ! Et c’est lui qui roule en tes avalanches C’est lui qui se tord en tes tourbillons ; Je vois son sang rouge emplir tes sillages Et traînant parmi les algues des plages J’ai trouvé ce soir ses vivants haillons. II La mouette crie au rocher sauvage J’ai trouvé mon cÅ“ur épars au rivage. -« Que t’ont mon cÅ“ur Les vagues en chÅ“ur ? Parmi les émaux et les coquillages, Les algues en fleurs d’ambre et de safran, Dans l’or englouti des appareillages, Dans la perle éclose aux bords de Ceylan, Sur le sable fin de nacre et d’opale, Dans les galets bleus, les coraux vermeils, Dans la conque rose au vent musicale, Dans le tombeau vert des rouges soleils, Ô mon cÅ“ur, parmi la neige vivante Des embruns salés, par le vent qui vente Jeté de Charybde au fond de Scylla, Parmi les granits, les marbres, les laves, Partout où la mer ivre te roula, Que t’ont dit, mon cÅ“ur les autres épaves ? Sais-tu rien de plus ? As-tu le dernier mot de la vie et du rêve ? »- Et mon cÅ“ur répond, saignant sur la grève : -« Rien que le flux et le reflux Je ne sais rien, non, rien de plus ! » (Jeanne Neis-Nabert, « La mer» in Silences brisés, 1908, pp. 53-55)
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