agonia
armâneashti

v3
 

Agonia - Workshopuri Artistitsi | Nomuri | Mission Contactŭ | Ã‚nyrâpsea-ti
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Articolŭ Farâ Antritseari Eseu Multimedia Lucri tsi suntu mash ti membru Poezii Presâ

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Texti di idyiul autorŭ


Adutsearea pi armâneashti a alushtui textŭ
0

 Minduiarea a membrilor


print e-mail
Mutriri: 4549 .



LE FUNICULAIRE DE LA RHUNE
poezii [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
di [Sabine_Sicaud ]

2008-08-27  | [Aestu textŭ lipseashti s-hibâ dghivâsitŭ tu francais]    |  Ânyrâpsitŭ tu bibliotecâ di Guy Rancourt



Joujou de bois garni, le petit train se hisse
Par des chemins à lui, dont on s’effraye un peu,
Vers le sommet qui semble fuir, lilas et bleu…
L’air vif sent l’arnica, le baume et la réglisse.
Joujou de bois garni, le petit train se hisse.

Les moutons étonnés le regardent venir…
On les dirait pourtant – lui de bois, eux, de laine, -
Pris au même bazar, dans les boîtes d’étrennes.
Un rayon de soleil s’amuse à revernir
Chaque fois, le joujou qu’ils regardent venir.

Dans le bas, s’assombrit la gorge romantique
Où dort, tapi, le toit de bruns contrebandiers.
Au loin, des pics ont l’air en neige d’amandiers;
Et, sur toute la côte où danse l’Atlantique,
C’est le galop de grands nuages romantiques.

Pays Basques et sierras… l’Amérique, au-delà
De ce voile d’argent, pointillé de navires.
Chenille à cinq anneaux, le train-joujou s’étire
Vers la cime où le bleu s’estompe de lilas…
Vois-tu cette eau d’argent – l’Amérique au-delà, -

Vois-tu ce vert des prés, ce jaune de la dune,
Ce brun des pignadas, ces blancheurs de villas,
Saint-Jean-de-Luz, Biarritz et Bayonne, et cela
Qui règne ici déjà, par moitié, sur la Rhune, (1)
Cette couleur d’Espagne où se chauffe la dune?

Entre deux rocs géants, Don Quichotte apparaît.
Sens-tu, sens-tu le vent qui vous glace et vous, brûle,
- Qui vous brûle à midi, vous glace au crépuscule –
Acharné sur ta cape, arrachant nos bérets?
Sur l’aile des moulins, Don Quichotte apparaît.

La clochette du train sonne comme une folle…
C’est l’heure… Descendons. Le petit train s’en va.
Là-haut, resté debout, moderne Quebranta,
Mi sur terre française et mi sur l’espagnole,
Le marchand de biscuits – A Dios, senoritas! –
Regarde gravement le joujou qui s’en va
Avec son esquila tintant comme une folle.

(1) Montagne du pays basque, sur la frontière espagnole.

(Sabine Sicaud, Poèmes d’enfant, Poitiers, Cahiers de France, 1926)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii Casa a Literaturiljei, a poeziljei shi a culturâljei. Ânyrâpsea sh-hârsea-ti di articoli, eseuri, prozâ, poezie clasicâ sh-antritseri (concursuri). poezii
poezii
poezii  Caftâ Pi Net  Agonia - Workshopuri Artistitsi  

Nu ufilisits texti dit site fârâ s-nâ spunets.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politicâ di scuteari tu miydani sh-confidentsialitati

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!