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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2011-05-27 | [Aestu textŭ lipseashti s-hibâ dghivâsitŭ tu francais] | Ânyrâpsitŭ tu bibliotecâ di Guy Rancourt « Trop faibles que nous sommes; C’est toujours cet amour qui tourmente les hommes. » André Chénier. Ce que j’ai dans le cœur, brûlant comme notre âge, Si j’ose t’en parler, comment le définir ? Est-ce un miroir ardent frappé de ton image ? Un portrait palpitant né de ton souvenir ? Vois ! je crois que c’est toi, même dans ton absence, Dans le sommeil; eh quoi ! peut-on veiller toujours ? Ce bonheur accablant que donne ta présence, Trop vite épuiserait la flamme de mes jours. Le même ange peut-être a regardé nos mères; Peut-être une seule âme a formé deux enfants. Oui, la moitié qui manque à tes jours éphémères, Elle bat dans mon sein où tes traits sont vivants ! Sous ce voile de feu j’emprisonne ta vie : Là, je t’aime, innocente, et tu n’aimes que moi : Ah ! si d’un tel repos l’existence est suivie, Je voudrais mourir jeune, et mourir avec toi ! (Marceline Desbordes-Valmore, Les Pleurs, 1833)
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