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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-03-30 | [Aestu textŭ lipseashti s-hibâ dghivâsitŭ tu francais] | Ânyrâpsitŭ tu bibliotecâ di Guy Rancourt L’été est gris en cet instant, soirée étrange. Furtive la pluie glisse du ciel et se pose en douceur, comme s’il fallait contenir un dormeur. Les gouttes d’eau fourmillent à la surface de la baie et c’est la seule surface qu’il y ait – le reste n’est que hauteur et profondeur, monter et redescendre. Les troncs de deux sapins jaillissent pour se poursuivre en longs tambours creux. Loin sont les villes et le soleil. L’orage est dans les herbes hautes. On peut téléphoner à l’île des mirages. On peut entendre la voix de la grisaille. Le minerai de fer est le miel de l’orage. On peut vivre avec son code (Tomas Tranströmer, La barrière de vérité, 1978)
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