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La Joconde
poezii [ ]

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di [Jeanne_Neis_Nabert ]

2015-04-21  | [Aestu textŭ lipseashti s-hibâ dghivâsitŭ tu francais]    |  Ânyrâpsitŭ tu bibliotecâ di Guy Rancourt





Plus dangereuse que sur la route de Thèbes,
À l’ombre des cactus et des oliviers bleus
Le grand Sphinx affamé de vierges et d’éphèbes
Quel Œdipe saura ton secret fabuleux…

Joconde ! si jamais dans une heure d’ivresse
Tu laissas ton énigme aux lèvres d’un amant,
Qu’il est heureux, d’avoir en la nuit qui l’oppresse
Emporté ce trésor cher éternellement.

Mais nous, nous sommes là devant ta seule image,
Comme au bord d’un abîme où chantent mille espoirs ;
Les matins sont moins clairs que n’est clair ton visage
Ton regard est plus doux que ne sont doux les soirs.

Doutes, dédains, désirs, désespoirs et délices
Avec l’inaccessible amour que tu promets
Nagent autour de toi sur les brumes complices
Et l’immobilité dormante des sommets.

Le mystère du fleuve aux multiples méandres
Flotte sur ton subtil sourire inachevé
On ne sait sous tes yeux ironiques ou tendres,
S’il faut dire : j’aime, ou prier un ave

Un ave pour ton front ceint du bandeau mystique
Pour ton beau front d’extase et de Virginité
Un ave qu’on soupire, en amoureux cantique
Devant ta lèvre où naît et rit la volupté

Ô bacchante pensive et Madone équivoque !
Comme un double captif pris à ton double jeu
Le rêve t’idolâtre et le désir t’invoque
Tu reçois la prière et commandes l’aveu.

C’est pourquoi ton pouvoir unique s’éternise,
Qu’importe si vivant ton cœur fut vide ou vain,
Et si tu fus banale âme de Mona Lise…
À notre illusion ton silence est divin.

(Jeanne Neis-Nabert, « Poèmes » in Silences brisés, 1908, pp. 41-42)

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