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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-01-31 | [Aestu textŭ lipseashti s-hibâ dghivâsitŭ tu francais] | Ânyrâpsitŭ tu bibliotecâ di Guy Rancourt
Embarqués dans le train de nuit qui ne s’arrête jamais
Sans avarie possible de machine sans espoir D’entendre battre au loin une petite gare Ses volets verts et la pluie grise de son timbre Mais la grande fuite éperdue dans une éternité malingre Anna ma mère dans la couchette du wagon Et mon père au-dessus qui la protège de son affection Je vous vois l’un et l’autre dans ce même lit où je suis né Je suis couché entre vous deux Et vous n’avez plus de place pour vous retourner Je prends dans mes deux mains vos deux mains qui s’éteignent Pour qu’elles soient chaudes et farineuses comme des châtaignes Quand la braise d’hiver les a longtemps mûries Ah ! Croyez-moi ! je ne sais rien de plus atroce Que de vous laisser partir seuls pour ce voyage de noces Que d’attendre durant des mois et des années Derrière la fenêtre étroite et grillagée Le passage de l’ange essoufflé qui m’appelle À l’aubette perdue dans les genêts du ciel Où le train qui vous mène est enfin arrêté. (René-Guy CADOU, Les sept péchés capitaux, 1949)
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